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Transports – Secteur commercial

Rapport final sur le projet contre la marche au ralenti
Préparé pour LA TERRE À CŒUR SUDBURY

INTRODUCTION

Si des activités nombreuses et diverses contribuent à l'émission de gaz à effet de serre, il en est une qui se démarque par la facilité avec laquelle on peut la modifier. Il s'agit simplement que les automobilistes arrêtent le moteur quand ils sont en situation d'attente derrière le volant de leur véhicule stationné.

Certaines activités qui influencent le changement climatique, la marche au ralenti par exemple, peuvent être facilement modifiées. Lorsque des automobilistes arrêtent le moteur quand ils sont en situation d'attente derrière le volant de leur véhicule stationné, ils réduisent non seulement les émissions de CO2, mais aussi celles qui ont des effets sur la qualité de l'air local. En outre, si les automobilistes choisissent d'arrêter le moteur de leur véhicule plutôt que de le laisser tourner au ralenti, ils seront peut-être plus susceptibles de participer à d'autres activités qui peuvent réduire de façon plus marquée les émissions de CO2.

Ce projet vise deux situations de marche au ralenti : la marche au ralenti autour des écoles et celle pratiquée par le grand public de la région de Sudbury. Il s'inspire d'une expérience pilote réalisée dans la ville de Toronto qui a permis de réduire la fréquence et la durée de la marche au ralenti des moteurs des véhicules.

OBJECTIFS

Dans le cadre d'une vaste initiative en vue de réduire la marche au ralenti des moteurs des véhicules dans le Grand Sudbury, ce projet a porté sur 49 écoles de la ville et sur de nombreux endroits où des résidants ont tendance à laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti. Ce projet comptait plusieurs objectifs :

  • réduire la marche au ralenti des moteurs des véhicules conduits par des parents, des chauffeurs d'autobus scolaires et par le grand public;
  • sensibiliser davantage la population à l'importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre et celles liées au smog produites par l'activité humaine comme la marche au ralenti du moteur d'un véhicule;
  • développer la connaissance et le savoir-faire en encourageant toute la collectivité à changer ses habitudes.

PARTENAIRES DU PROJET

Ce projet a été financé par Ressources naturelles Canada et réalisé par la TERRE À CŒUR SUDBURY en collaboration avec la société McKenzie-Mohr Associates qui a apporté son aide en participant à l'élaboration, à la réalisation et à l'évaluation.

APPROCHE

Ce projet a fait appel aux méthodologies uniques de marketing social axé sur la collectivité (MSAC) pour encourager les automobilistes à éviter de laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti autour des écoles de Sudbury. Le MSAC est une intervention innovatrice visant à faciliter un changement de comportement en insistant sur les contacts personnels et sur les communications. Il offre en outre une solution de rechange attrayante aux campagnes de sensibilisation traditionnelles publiques d'information intensive.1 Cette intervention prévoit l'identification des obstacles à une activité, la conception d'une stratégie visant à les surmonter au moyen de connaissances tirées des sciences sociales, la conduite de la stratégie de manière à en assurer le succès et l'application à une plus grande échelle. Cette initiative, qui s'est inspirée d'un projet pilote réussi dans la ville de Toronto, a étudié à fond tous les aspects pratiques et l'efficacité d'une mise en application à la grandeur de la collectivité.

¹ D. McKenzie-Mohr et W. Smith, Fostering sustainable behavior: An introduction to community-based social marketing, Gabriola Island, C.-B., New Society, 1999.

PRÉSENTATION DU RAPPORT

Ce rapport comprend deux volets : d'abord, les résultats de la campagne dans les écoles, puis ceux obtenus auprès du grand public. Enfin, il présente des observations sur les efforts futurs éventuels en vue de réduire la marche au ralenti.

Des stratégies efficaces contre la marche au ralenti comprennent l'utilisation de panneaux, de fiches de renseignements et d'autocollants de participation.

ÉCOLES

Le projet pilote de Toronto a permis de constater qu'une stratégie efficace contre la marche au ralenti comprenait trois éléments :

  • premièrement, il faut rappeler aux automobilistes d'arrêter le moteur lorsqu'ils attendent dans leur véhicule. Pour y arriver, le projet pilote de Toronto a utilisé des panneaux qui ont été placés près des parcs de stationnement (l'un de ces panneaux a été modifié légèrement pour être utilisé par LA TERRE À CŒUR SUDBURY; il apparaît au centre de cette page);
  • deuxièmement, les contacts personnels sont importants; les automobilistes du projet pilote de Toronto ont été abordés par des personnes embauchées à cet effet qui leur ont parlé de l'importance de ne pas utiliser la marche au ralenti et ont remis à chacun une fiche de renseignements;
  • troisièmement, les automobilistes ont été invités à s'engager à ne pas laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti; à Toronto, on leur a demandé de placer un autocollant autostatique dans une vitre pour leur rappeler de ne pas utiliser le ralenti.

Ces trois éléments, les panneaux, les contacts personnels et les engagements ont tous fait partie de ce projet.

Le panneau, l'autocollant et la fiche de renseignements exposés dans cette page ont été utilisés dans chacune des 49 écoles de la ville du Grand Sudbury. La fiche de renseignements, adaptée par LA TERRE À CŒUR SUDBURY, fait ressortir que par le simple arrêt du moteur de leur véhicule, les automobilistes peuvent faire des économies, diminuer leur exposition à des émanations insalubres et réduire les émissions qui contribuent à la formation du smog et au changement climatique. En outre, la fiche souligne que dix secondes de marche au ralenti consomment davantage de carburant qu'un nouveau démarrage.

Afin d'évaluer l'efficacité de ces stratégies, la fréquence et la durée de la marche au ralenti ont été mesurées dans trois des 49 écoles. Des données de référence ont été recueillies, puis la stratégie a été appliquée et des données de suivi ont été recueillies dans ces écoles (chacune de ces étapes est décrite en détail à la section suivante). Deux des trois écoles étaient essentiellement primaires (l'une de langue française et l'autre de langue anglaise) alors que la troisième école recevait des élèves de la 7e à la 13e année.

La même stratégie a été appliquée aux 46 autres écoles, mais aucune mesure n'a été faite.

COLLECTE DES DONNÉES DE RÉFÉRENCE

Des mesures de référence ont été obtenues aux trois écoles pendant dix jours afin de déterminer le pourcentage de parents et de chauffeurs d'autobus qui laissaient tourner le moteur de leur véhicule au ralenti en attendant l'arrivée des enfants. La durée du ralenti a également été mesurée. Ces mesures ont été réalisées en fin de journée, au moment où les parents et les chauffeurs d'autobus viennent reprendre les enfants.

INTERVENTIONS

À la suite de ces mesures de référence, des panneaux ont été installés à chacune des trois écoles (les deux écoles les plus petites ont reçu quatre panneaux chacune et la troisième, huit panneaux). Les automobilistes ont alors été abordés aux trois écoles. En s'inspirant de la méthode utilisée lors du projet pilote de Toronto, cette intervention auprès des automobilistes a été réalisée les après-midi de deux journées différentes afin de s'assurer de communiquer avec un grand nombre de conducteurs (de plus, les sociétés de transport scolaires ont été sollicitées individuellement et invitées à participer à réduire la marche au ralenti).

Le scénario utilisé pour s'adresser aux automobilistes était le suivant :

Bonjour, je me nomme _________________ et je travaille pour LA TERRE À CŒUR à un projet visant à réduire la marche au ralenti du moteur des véhicules. La population de Sudbury contribue déjà à protéger l'environnement en participant à des programmes communautaires tels que le recyclage. Pouvez-vous consacrer 30 secondes pour partager avec moi certains renseignements sur les avantages à retirer de la réduction de la marche au ralenti, une autre façon d'aider l'environnement?

SI LA PERSONNE REFUSE – la remercier et s'arrêter là.

SI LA PERSONNE ACCEPTE – poursuivre...

[Continuez le scénario tout en tenant la fiche de renseignements à la main, elle vous rappelle ce que vous devez dire – économie d'argent, respiration plus facile, environnement – et vous permet d'offrir plus facilement votre brochure à votre interlocuteur quand vous avez terminé, ce qui aide à conclure rapidement la conversation.]

Lorsque vous arrêtez le moteur de votre véhicule, vous réduisez la consommation d'essence. C'est-à-dire que vous économisez de l'argent – beaucoup plus de 60 $ par année, selon le prix de l'essence. De plus, vous savez sans doute que la respiration des gaz d'échappement des moteurs est nocive. En arrêtant le moteur de votre véhicule, vous et les personnes qui vous entourent n'aurez pas à respirer les vapeurs d'essence d'un véhicule qui ne va nulle part.

Les gaz d'échappement des moteurs détériorent également la qualité de l'air et contribuent au changement climatique. Ainsi, arrêter un moteur qui marche au ralenti réduit les problèmes environnementaux comme le smog et le changement climatique. Nous avons ces fiches de renseignements qui expliquent comment le fait d'arrêter le moteur de votre véhicule peut vous faire réaliser des économies, vous aider à mieux respirer et à protéger l'air. Vous en voulez une?

Nous invitons également les gens à s'engager à arrêter le moteur de leur véhicule lorsqu'il est stationné et qu'ils sont en attente en plaçant cet autocollant sur une vitre. Cet autocollant vous rappelle d'arrêter le moteur de votre véhicule et annonce aux autres votre engagement à réduire la marche au ralenti (les chauffeurs d'autobus n'ont pas été invités à placer un autocollant dans la vitre puisqu'il appartient aux sociétés de décider de le faire). Cet autocollant électrostatique a été conçu pour être facile à enlever plus tard.

De nombreuses personnes se sont déjà engagées. Accepteriez-vous de faire comme elles?

Êtes-vous d'accord pour placer cet autocollant sur la vitre de votre véhicule?

Merci et bonne journée!

Cette conversation a eu lieu avec 591 automobilistes autour de 49 écoles. Au moins 96 p. 100 des personnes abordées ont accepté de parler. Parmi ces dernières, 92 p. 100 ont pris une fiche de renseignements, et de ce nombre, 85 p. 100 ont accepté l'autocollant et 23 p. 100 l'ont placé sur la vitre de leur véhicule au cours de la conversation.¹

COLLECTE DES DONNÉES DE SUIVI

Une fois cette tâche réalisée, des mesures de suivi ont été obtenues durant dix jours afin de déterminer la fréquence avec laquelle les automobilistes utilisaient le ralenti lorsqu'ils attendaient autour des trois écoles. La durée du ralenti a également été mesurée. Comme dans les cas précédents, ces mesures ont été obtenues discrètement lorsque les parents et les chauffeurs d'autobus venaient chercher les enfants en fin de journée.

La combinaison de panneaux, de fiches de renseignements et d'engagements a fortement influencé la fréquence et la durée de la marche au ralenti.

RÉSULTATS

Dans l'ensemble, 2 248 observations ont été faites aux trois écoles sur le comportement des automobilistes concernant la marche au ralenti (64 p. 100 des automobilistes étaient des femmes). La température a été en général clémente (une moyenne de 13 °C) et ensoleillée pendant les observations.

La combinaison de panneaux, de fiches de renseignements et d'engagements a fortement influencé la fréquence et la durée de la marche au ralenti.

POURCENTAGE DE LA MARCHE AU RALENTI

Au cours de la période de référence, on a constaté que 50 p. 100 des automobilistes laissaient le moteur de leur véhicule tourner au ralenti comparativement à seulement 33 p. 100 durant la période de suivi (une diminution de 34 p. 100). Comme on le verra ci-après, l'importance de cette réduction varie selon la catégorie de véhicules. La proportion des chauffeurs d'autobus longs n'utilisant pas le ralenti est passée de 57 p. 100 à 46 p. 100, une légère diminution. Par contre, celle des chauffeurs d'autobus courts est passée de 72 p. 100 à 43 p. 100. Il existe également une variation à l'échelle des véhicules personnels. Le pourcentage des parents conducteurs d'automobiles n'utilisant pas le ralenti est passé de 30 p. 100 à 14 p. 100, alors que celui des conducteurs de fourgonnettes a baissé de 44 p. 100 à 32 p. 100 et celui des conducteurs de camionnettes et de VLT, de 52 p. 100 à 30 p. 100.

Pourcentage des véhicules qui utilisent le ralenti

DURÉE DE LA MARCHE AU RALENTI

Non seulement notre intervention a-t-elle réduit la fréquence de la marche au ralenti, mais elle a également diminué sa durée d'une façon marquée. Comme on le verra ci-après, les automobilistes des trois écoles ont laissé tourner leur moteur au ralenti durant une moyenne de 220 secondes pendant la période de référence et de 150 secondes pendant la période de suivi (une diminution de 32 p. 100). Comme dans le cas précédent, la durée de la marche au ralenti varie beaucoup selon la catégorie de véhicules. Les chauffeurs d'autobus, longs et courts, ont réduit d'une façon significative la durée de la marche au ralenti de leur véhicule (de 234 à 124 secondes et de 294 à 125 secondes respectivement). Par contre, les conducteurs de voitures ordinaires ont réduit plus modestement la durée du ralenti (de 164 à 138 secondes). Pendant ce temps, les conducteurs de fourgonnettes et ceux de camionnettes et de VLT augmentaient la durée de la marche au ralenti du moteur de leur véhicule (de 199 à 231 secondes et de 202 à 224 secondes respectivement).

Durée de la marche au ralenti selon le véhicule

Les campagnes contre la marche au ralenti sont particulièrement intéressantes puisqu'elles offrent à presque tous les citoyens l'occasion de prendre des mesures positives pour réduire l'effet de la marche au ralenti sur notre atmosphère.

COÛTS

Dans l'ensemble, les coûts de la main-d'oeuvre se sont élevés à 2 676 $CAN, soit 54 $ par école. Ce montant n'inclut pas les frais de supervision et les coûts d'articles divers (stylos, planchettes à pince, t-shirts, photos d'identité, chapeaux, gilets de signaleur) et le déplacement vers les écoles.

Les dépenses relatives à l'élaboration et à l'impression du matériel de communication distribué à la grandeur de la ville se sont élevées à 5 840 $, soit environ la moitié du montant dépensé lors de la campagne dans les écoles (59 $ par école). Dans l'ensemble, 155 panneaux ont été installés aux 49 écoles. Les panneaux, les poteaux et les bases en béton ont entraîné des frais de 5 893 $, soit 38 $ par panneau installé.

Bref, en supposant que quatre panneaux ont été installés à une école, les coûts de main-d'œuvre, d'impression et des panneaux auront entraîné une dépense de 265 $CAN (168 $US) à cette école. Enfin, les illustrations et le matériel utilisés dans ce projet, tout comme de nombreux autres renseignements, sont offerts gratuitement sur le site Web " Action contre la marche au ralenti " à l'adresse suivante : http://oee.rncan.gc.ca/ralenti/accueil.cfm de Ressources naturelles Canada.

Les échantillons des participants au sondage de référence et au sondage de suivi étaient comparables pour ce qui est du sexe et de l'âge, du type de logement et du nombre de véhicules appartement au ménage. Les répondants au sondage de suivi ont cependant déclaré un niveau d'études et un revenu supérieurs.

GRAND PUBLIC

L'initiative touchant la marche au ralenti auprès du grand public a suivi le même processus que celui utilisé dans les écoles. Avant d'interroger les conducteurs de véhicules, on a procédé à la collecte d'information sur la fréquence et la durée de la marche au ralenti. Ce travail a été suivi d'une seconde initiative à la grandeur de la ville de Sudbury visant à encourager les automobilistes à ne pas laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti. Une fois ces interventions terminées, on a obtenu des mesures de suivi sur la fréquence et la durée. En outre, des sondages téléphoniques au hasard ont été réalisés avant et après les interventions. Ces sondages ont mesuré la sensibilisation, la connaissance, les attitudes et la participation déclarée de la collectivité à la campagne contre la marche au ralenti. Les résultats des deux sondages téléphoniques sont présentés ci-dessous et ils sont suivis d'une description de l'intervention et des conclusions.

RÉSULTATS DES SONDAGES

En octobre et en novembre 2001, un sondage téléphonique résidentiel de référence a été mené auprès de la population de l'ancienne ville de Sudbury. Le même sondage a été répété à la même époque en 2002, à la suite de la mise en application d'un vaste programme visant à encourager les résidants de Sudbury à ne pas laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti.

LES PARTICIPANTS

Dans le cas du sondage téléphonique de référence, on a communiqué avec 406 chefs de ménage pour les inviter à participer à un sondage d'une durée d'environ dix minutes. De ce nombre, 147 ont répondu au sondage dans sa totalité, soit un taux de participation de 36 p. 100. Des 271 occupants qui ont refusé de participer, 20 ont répondu au sondage de refus. Trop peu de répondants ont répondu au sondage de refus pour permettre une comparaison entre les deux sondages.

Les femmes représentaient 51 p. 100 des répondants. Les participants avaient en moyenne de " 35 à 44 ans " ou de " 45 à 54 ans ". La plupart d'entre eux vivaient dans des maisons isolées (72 p. 100) dans un ménage comprenant 2,7 personnes en moyenne. Ces ménages possédaient une moyenne de 1,8 véhicule. Les répondants ont déclaré en moyenne avoir " obtenu un diplôme collégial ou une formation technique " et disposer d'un revenu familial avant impôt d'un peu plus de " 50 000 $ à 59 000 $ ".

Par contre, lors du sondage téléphonique de suivi, on a communiqué avec 453 occupants pour les inviter à participer au sondage. De ce nombre, 150 ont répondu au sondage dans sa totalité, soit un taux de participation de 33 p. 100. Des 303 résidants qui ont refusé de participer, 23 ont répondu au sondage de refus. Comme dans le cas du sondage de référence, trop peu de répondants ont répondu au sondage de refus pour permettre des comparaisons pertinentes.

Les femmes représentaient 57 p. 100 des répondants lors du sondage. Les participants étaient en moyenne âgés de " 35 à 44 ans " et de " 45 à 54 ans ". La plupart d'entre eux vivaient dans des maisons isolées (79 p. 100) dans un ménage comprenant 3,29 personnes en moyenne. Ces ménages possédaient une moyenne de 1,9 véhicule. Les répondants ont déclaré avoir fait des études se situant entre " un diplôme collégial ou de la formation technique " et " un peu d'université " et ils disposaient d'un revenu familial avant impôt d'un peu plus de " 70 000 $ à 79 000 $ ".

Les échantillons des participants au sondage de référence et au sondage de suivi étaient comparables pour ce qui est du sexe et de l'âge, du type de logement et du nombre de véhicules appartement au ménage. Les répondants au sondage de suivi ont cependant déclaré un niveau d'études et un revenu supérieurs.

FRÉQUENCE DE LA MARCHE AU RALENTI

On a demandé aux répondants, lors des sondages de référence et de suivi, d'indiquer, selon eux, combien de fois, le cas échéant, le moteur de leur véhicule avait tourné au ralenti avant de rouler la veille. Ceux qui ont répondu au sondage de suivi ont en moyenne déclaré avoir laissé leur moteur tourner au ralenti un peu plus fréquemment que les répondants au sondage de référence (1,2 fois et 0,83 fois par jour respectivement); la durée de la marche au ralenti a été de 167 et de 104 secondes respectivement. Au moins 57 p. 100 des participants au sondage de référence ont déclaré ne pas avoir du tout laissé tourner leur moteur au ralenti le jour précédent (comparativement à 36 p. 100 des participants au sondage de suivi).

On a ensuite demandé aux participants s'ils avaient laissé tourner le moteur de leur véhicule au ralenti dans quatre situations distinctes. Le cas échéant, ils devaient dire pendant combien de temps le moteur de leur véhicule était demeuré en marche au ralenti à ces occasions.

Seulement 7,5 p. 100 des répondants savaient qu'il ne fallait pas laisser le moteur d'un véhicule en marche au ralenti plus de 10 secondes avant de l'arrêter.

Comme on pourra le constater ci-après, la grande majorité des participants ont déclaré ne pas avoir laissé leur moteur tourner au ralenti dans les quatre situations la veille (entre 60 p. 100 et 97 p. 100). Dans le cas de ceux qui ont laissé leur moteur tourner au ralenti, la plupart ont déclaré l'avoir fait dans une seule des quatre situations (les barres indiquent le pourcentage des répondants qui ont laissé leur moteur topuner au ralenti). Les participants étaient plus susceptibles de laisser leur moteur tourner au ralenti sur les voies de service des restaurants-minute et des banques. Des répondants au sondage de référence, 22 p. 100 ont déclaré avoir laissé leur véhicule en marche une ou plusieurs fois dans cette situation, par comparaison à 40 p. 100 dans le cas du sondage de suivi. Quinze pour cent des participants au sondage de référence ont déclaré laisser leur véhicule en marche lorsqu'ils attendaient un membre de leur famille sur la voie d'accès, par comparaison à 27 p. 100 des participants au sondage de suivi. De plus, 14 p. 100 des participants au sondage de référence ont reconnu laisser tourner leur moteur au ralenti en allant prendre des amis ou des membres de la famille à des endroits autres que la maison, par comparaison à 29 p. 100 des participants au sondage de suivi. Enfin, seulement 3 p. 100 des participants au sondage de référence ont reconnu laisser leur moteur tourner au ralenti lorsqu'ils faisaient des courses. Ce pourcentage s'élève à 13 p. 100 dans le cas du sondage de suivi.

¹ Il importe de souligner que les résultats présentés ici sont basés sur une auto-évaluation. Les répondants à une recherche ou à un sondage exagèrent souvent l'ampleur de leur engagement dans des comportements sociaux souhaités, comme la marche au ralenti du moteur de leur véhicule. Il faut donc considérer ces résultats comme une estimation de l'engagement réel du public.

Fréquence de la marche au ralenti selon la situation

DURÉE DE LA MARCHE AU RALENTI

Après avoir déclaré laisser tourner leur moteur au ralenti dans une situation, les participants étaient invités par la suite à donner la durée approximative de cette marche au ralenti. Les répondants du sondage de référence ont déclaré que la durée la plus longue (233 secondes) de la marche au ralenti du moteur de leur véhicule se produisait lorsqu'elles prenaient des amis ou des membres de leur famille, par comparaison à 160 secondes dans le cas du sondage de suivi. Lorsqu'elles attendaient sur les voies de service des restaurants-minute et des banques, la durée de la marche au ralenti du moteur de leur véhicule atteignait une moyenne de 160 secondes, par comparaison à 181 secondes dans le cas du sondage de suivi. Enfin, les répondants au sondage de référence attendaient sur la voie d'accès un membre de la famille pendant 139 secondes, par comparaison à 224 secondes dans le cas du sondage de suivi. Trop peu de répondants ont déclaré laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti lorsqu'ils faisaient des courses pour établir des comparaisons conséquentes sur la durée.

Durée de la marche au ralenti selon la situation

CONNAISSANCE DE LA MARCHE AU RALENTI

On a également posé la question suivante aux répondants : " Pendant combien de temps devez-vous laisser le moteur d'un véhicule tourner au ralenti pour qu'il consomme davantage d'essence que si vous l'arrêtez et le redémarrez? " Les participants au sondage de référence croyaient en moyenne que le moteur d'un véhicule en marche au ralenti devait tourner pendant trois minutes avant qu'il consomme plus d'essence qu'un redémarrage. Par contre, les participants au sondage de suivi croyaient qu'ils pouvaient laisser le moteur de leur véhicule en marche au ralenti pendant trois minutes et cinquante secondes avant de devoir l'arrêter. De plus, au moins 30 p. 100 des participants au sondage de référence et 39 p. 100 dans le cas du sondage de suivi croyaient qu'ils pouvaient laisser le moteur de leur véhicule tourner au ralenti pendant cinq minutes ou plus avant qu'il soit plus rentable de l'arrêter. Seulement 6 p. 100 des participants au sondage de référence et 9 p. 100 des participants au sondage de suivi ont répondu " dix secondes ou moins ", la durée limite de ralenti déterminée par Ressources naturelles Canada avant qu'il soit préférable d'arrêter le moteur d'un véhicule. On a également demandé aux participants dans quelle mesure ils étaient d'accord avec l'énoncé suivant :

Au moins 87 p. 100 des résidants de Sudbury croyaient qu'arrêter le moteur de leur véhicule était " la chose à faire " alors que 95 p. 100 d'entre eux admettaient que la marche au ralenti polluait inutilement l'air.

"Dans le cas d'arrêts de courte durée, redémarrer le moteur du véhicule consomme plus d'essence que le laisser tourner au ralenti ". Seulement 39 p. 100 des répondants au sondage de référence et 44 p. 100 dans le cas du sondage de suivi étaient modérément ou fortement en désaccord avec cet énoncé; ils ont déclaré comprendre que l'arrêt du moteur de leur véhicule entraînait un meilleur rendement énergétique. En outre, seulement 36 p. 100 des répondants du sondage de référence et 33 p. 100 dans le cas du sondage de suivi ne croyaient pas que l'arrêt et le redémarrage fréquents du moteur d'un véhicule l'endommageait. Ces résultats laissent entendre que la connaissance des effets de la marche au ralenti est déficiente. Il faudra que les résidants de Sudbury en connaissent davantage sur la durée optimale de la marche au ralenti et sur les faibles conséquences de l'arrêt et de la mise en marche d'un véhicule sur le démarreur.

En plus d'évaluer les déclarations des répondants sur la fréquence, la durée et la connaissance de la marche au ralenti, le sondage a également évalué les opinions sur la marche au ralenti. Les participants ont été invités à déclarer dans quelle mesure ils étaient en accord ou en désaccord avec un groupe d'énoncés portant sur ces points.

Deux énoncés traduisaient l'opinion selon laquelle il fallait laisser le moteur " se réchauffer " avant de le conduire en été ou en hiver. Comme nous le verrons ci-après, les résidants de Sudbury entretiennent des points de vue fort différents sur la nécessité de réchauffer le moteur d'un véhicule avant de partir soit en été, soit en hiver. Dans le cas de la conduite en été, seulement 9 p. 100 des participants au sondage de référence et 10 p. 100 dans le cas du sondage de suivi ont déclaré qu'il était important de laisser le moteur se réchauffer avant de partir. Contraste frappant, 59 p. 100 des participants au sondage de référence et 67 p. 100 dans le cas du sondage de suivi ont déclaré être modérément ou fortement d'accord pour laisser réchauffer le moteur avant de partir en hiver.

Réchauffement du moteur en été et en hiver

En plus de leur demander si, d'après eux, il valait la peine de laisser tourner le moteur de leur véhicule au ralenti avant de partir, les répondants devaient également déclarer s'ils croyaient qu'il fallait arrêter le moteur de leur véhicule durant un arrêt de très courte durée, soit en été, soit en hiver. Encore une fois, les opinions variaient beaucoup selon que la conduite avait lieu en été ou en hiver. Il a été encourageant de constater que 74 p. 100 des répondants au sondage de référence et 69 p. 100 dans le cas du sondage de suivi ont répondu qu'il fallait arrêter le moteur d'un véhicule pendant un arrêt de très courte durée en été, mais ce taux passait à 39 p. 100 et à 33 p. 100 respectivement durant l'hiver. Dans un même temps, 51 p. 100 et 67 p. 100 des répondants à chaque sondage respectif ont fait remarquer que, par temps froid, ils devaient laisser le moteur en marche pour conserver la chaleur.

Arrêt du moteur pendant une marche au ralenti de très courte durée

L'initiative de lutte contre la marche au ralenti offre aux résidants de Sudbury un moyen concret qu'ils peuvent s'engager à appliquer tous les jours et qui aura un effet positif sur la qualité de l'air local.

NORMES DE LA MARCHE AU RALENTI

On a demandé aux participants dans quelle mesure ils reconnaissaient que l'arrêt du moteur de leur véhicule était " la chose à faire ". Comme nous pourrons le constater ci-après, au moins 80 p. 100 des répondants au sondage de référence étaient modérément ou fortement d'accord que l'arrêt du moteur de leur véhicule en stationnement est " la chose à faire "; dans le cas du sondage de suivi, le taux a atteint 61 p. 100. Cependant, cette opinion n'a pas suffi à modifier le comportement de ceux qui ont de plus fortes chances d'influencer les conducteurs : la famille et les amis. Les répondants aux deux sondages ont déclaré respectivement que 64 p. 100 et 67 p. 100 de leur famille et de leurs amis arrêtaient le moteur de leur véhicule en été, alors que ces chiffres tombaient à 20 p. 100 et 22 p. 100 en l'hiver. Vingt et un pour cent des répondants du sondage de référence et 27 p. 100 dans le cas du sondage de suivi ont déclaré avoir entendu parler de l'expression " Zone d'arrêt des moteurs ". Au fur et à mesure que cette expression sera mieux connue, elle contribuera à réduire la marche au ralenti puisque les résidants en arriveront à se rendre compte que les autres personnes s'attendent à ce qu'ils arrêtent le moteur de leur véhicule.

NORMES DE LA MARCHE AU RALENTI

PRÉOCCUPATIONS ENVERS LA QUALITÉ DE L'AIR

Quelques répondants étaient satisfaits du degré actuel de la qualité de l'air. Seulement 23 p. 100 des participants au sondage de référence et 26 p. 100 dans le cas du sondage de suivi étaient modérément ou fortement d'accord avec l'énoncé suivant : " Je suis satisfait du degré de qualité de l'air actuel à Sudbury ". À la lumière du niveau élevé d'insatisfaction de la qualité de l'air, il est intéressant de souligner que 86 p. 100 des participants au sondage de référence et 92 p. 100 dans le cas du sondage de suivi étaient modérément ou fortement d'accord que la marche au ralenti contribuait au réchauffement de la planète. De plus, 95 p. 100 et 98 p. 100 des répondants aux sondages respectifs croyaient que la marche au ralenti polluait inutilement l'air. Ils ont reconnu presque à l'unanimité que " chaque membre de la collectivité était responsable de la protection de l'environnement " et que " notre qualité de vie à Sudbury serait meilleure si on faisait davantage pour protéger l'environnement ".

Qualité de l'air et marche au ralenti

Les résidants de Sudbury s'intéressent à la qualité de l'air et considèrent la marche au ralenti du moteur d'un véhicule comme un facteur inutile de pollution de l'air.

LA TERRE À CŒUR SUDBURY

Dix-neuf pour cent des participants au sondage de référence ont déclaré qu'ils avaient entendu parler de LA TERRE À CŒUR SUDBURY et leur nombre a atteint 27 p. 100 dans le cas du sondage de suivi (par comparaison à 50 p. 100 au moment des sondages auprès des résidants de Sudbury qui ont eu lieu à la fin d'avril et au début de mai 2001).

On a demandé aux participants de dire en quelles circonstances ils avaient entendu parler de LA TERRE À CŒUR SUDBURY. Avant la campagne de marche au ralenti, leur information à ce sujet provenait surtout de la télévision (20 p. 100), suivie du journal (17 p. 100), puis de la radio et des conversations (10 p. 100 dans chacun des cas). Enfin, 20 p. 100 des participants ne savaient dire comment ils avaient entendu parler de LA TERRE À CŒUR SUBDURY.

À la suite de cette campagne, 28 p. 100 des répondants ont déclaré avoir connu LA TERRE À CŒUR SUDBURY au cours d'une conversation, 23 p. 100 par la radio ou dans le journal et 10 p. 100 par la télévision. Enfin, 25 p. 100 des participants ne savaient dire comment ils avaient entendu parler de LA TERRE À CŒUR SUBDURY. Il faut souligner que les répondants pouvaient donner plus d'une réponse.

Par quel moyen avez-vous entendu parler de la tere à coeur Sudbury?

COMMENTAIRES SUR LES SONDAGES

Il est difficile de déterminer si les différences manifestées entre le sondage de référence et le sondage de suivi proviennent des disparités de l'échantillonnage ou si elles reflètent des changements réels dans le comportement et dans l'attitude des résidants de Sudbury. Les disparités démographiques touchant l'éducation et le revenu entre les deux enquêtes par sondage signifient cependant que ces dissemblances peuvent provenir de la variabilité de l'échantillonnage.

Cependant, les résidants de Sudbury s'intéressent à la qualité de l'air et considèrent la marche au ralenti du moteur d'un véhicule comme un facteur inutile de pollution de l'air. Cette initiative offre donc à la population de Sudbury un moyen d'action concret qu'elle peut mettre en pratique tous les jours et qui aura un effet positif sur la qualité de l'air local.

La combinaison de panneaux, de fiches de renseignements et d'engagements a fortement influencé la fréquence, mais non la durée de la marche au ralenti.

INTERVENTION

Comme dans le cas du projet dans les écoles, l'intervention auprès du grand public s'est accompagnée de trois éléments principaux : des panneaux, des contacts personnels et des engagements. De plus, une publicité radiophonique a été présentée sur les ondes par LA TERRE À CO2EUR SUDBURY afin de promouvoir l'importance de ne pas laisser le moteur de son véhicule tourner au ralenti.

Les panneaux, les autocollants et les fiches de renseignements utilisés lors du projet dans les écoles ont également servi lors de l'intervention auprès du grand public (voir à la page 2 du présent rapport).

Afin de vérifier l'efficacité de ces stratégies, la fréquence et la durée de la marche au ralenti ont été contrôlées en plusieurs endroits avant et pendant les interventions.

COLLECTE DES DONNÉES DE RÉFÉRENCE

Les mesures de référence ont été obtenues dans des endroits comme les terrains de stationnement des supermarchés et des centres commerciaux durant sept jours afin de déterminer le pourcentage de citoyens de Sudbury qui laissaient le moteur de leur véhicule tourner au ralenti. La durée de la marche au ralenti a également été mesurée.

INTERVENTIONS

À la suite de ces mesures de référence, des panneaux ont été installés en divers endroits dans les aires de stationnement situées un peu partout dans la ville. De plus, il y a eu des conversations avec les automobilistes dans des lieux où il était possible de les aborder nombreux avec rapidité et efficacité, comme les parcs de stationnement des supermarchés et des centres commerciaux.

Dans l'ensemble, 912 automobilistes ont été abordés entre le 20 et le 27 octobre 2001. Au moins 72 p. 100 de ces personnes ont accepté de discuter et 61 p. 100 d'entre elles ont accepté les fiches de renseignements. Parmi ces personnes, 59 p. 100 ont accepté l'autocollant et 21 p. 100 l'ont placé sur une vitre de leur véhicule au cours de la conversation.

COLLECTE DES DONNÉES DE SUIVI

À la suite de cette intervention, des mesures de suivi ont été effectuées durant sept jours afin de déterminer la fréquence avec laquelle les automobilistes laissaient leur moteur tourner au ralenti en attendant à des différents endroits. La durée de la marche au ralenti a également été mesurée. Comme dans le cas précédent, ces évaluations ont été obtenues discrètement.

RÉSULTATS

Dans l'ensemble, 603 observations de référence ont été faites sur la marche au ralenti des automobilistes, alors que 205 observations de suivi ont été réalisées. Soixante-quinze pour cent des automobilistes étaient des hommes lors du sondage de référence, par comparaison à 73 p. 100 dans le cas du sondage de suivi. Heureusement, la température moyenne lors des mesures de référence et des mesures de suivi s'est maintenue à 13,7 oC.

La combinaison de panneaux, de fiches de renseignements et d'engagement a fortement influencé la fréquence, mais non la durée de la marche au ralenti.

POURCENTAGE DE LA MARCHE AU RALENTI

Pendant la période du sondage de référence, 59 p. 100 des automobilistes observés ont laissé leur moteur tourner au ralenti, par comparaison à 44 p. 100 dans le cas du sondage de suivi (une diminution de 26 p. 100). Comme on le verra ci-après, l'importance de cette réduction varie d'une catégorie de véhicules à l'autre. Le pourcentage des conducteurs de voitures utilisant le ralenti a baissé de 62 p. 100 à 44 p. 100, alors que celui des conducteurs de fourgonnettes est passé de 60 p. 100 à 54 p. 100 et des chauffeurs de camionnettes et de VLT, de 46 p. 100 à 33 p. 100.

POURCENTAGE DE LA MARCHE AU RALENTI

Les coûts de la main-d'oeuvre auraient pu être réduits si on avait fait appel à des bénévoles à chaque école. Cependant, une telle méthode aurait nécessité un travail énorme de coordination des bénévoles.

Les automobilistes ont laissé le moteur de leur véhicule tourner au ralenti pendant une moyenne de 172 secondes lors du sondage de référence et 208 secondes dans le cas du sondage de suivi (cette différence revêt peu d'importance à l'échelle statistique). Comme on le verra ci-après, la durée de la marche au ralenti varie d'une catégorie de véhicules à l'autre. Les conducteurs de voitures ont augmenté la durée de la marche au ralenti de leur moteur, passant de 169 à 228 secondes, les conducteurs de fourgonnettes l'ont réduite, passant de 168 à 159 secondes. Les chauffeurs de VLT et de camionnettes ont augmenté la leur, passant de 175 à 207 secondes.

Durée de la marche au ralenti des véhicules

LEÇONS RETENUES : LES ÉCOLES

Comme dans tout projet de cette envergure, diverses leçons ont été retenues; elles pourraient aider d'autres collectivités qui envisagent de lancer leur propre campagne contre la marche au ralenti.

  • Afin que les écoles prises individuellement soient plus à l'aise et plus réceptives, il serait sage de communiquer en premier lieu avec les conseils scolaires. Par la suite, il faudra conclure des ententes avec les gestionnaires et les directeurs des établissements afin de s'assurer que l'endroit où sont placés les panneaux sur la propriété de l'école respectent leurs exigences. Des discussions avec les principaux des écoles avant d'installer les panneaux et avant l'arrivée des intervenants augmentera le degré d'acceptation des parents.
  • Il vaut mieux communiquer avec les exploitants des lignes d'autobus avant d'aborder individuellement leurs chauffeurs. Dans le Grand Sudbury, ils ont accordé un solide appui à ce projet. Ils se sont entretenus individuellement avec leurs chauffeurs qui ont décidé personnellement d'apposer ou non les autocollants sur les vitres avant de leur véhicule.
  • Les membres de l'organisation ont passé deux jours à chaque école pour discuter de la question avec les automobilistes. Après coup, on a constaté qu'il aurait fallu soit envoyer plus de membres de l'organisation à chaque école (ils n'étaient que deux par école), soit passer plus de temps à chaque école, ce qui aurait permis d'aborder un plus grand nombre d'automobilistes. Par contre, avoir commencé le projet dans un plus petit nombre d'écoles aurait pu aussi accroître l'appui envers le programme à l'échelle des conseils scolaires puisqu'on s'est passé le mot sur le programme.
  • Un aspect essentiel de ce projet a été la mise en place de panneaux aux diverses écoles. Les poteaux indicateurs existants " des postes d'embarquement des autobus scolaires " constituent un des meilleurs endroits pour installer les panneaux contre la marche au ralenti. Il est primordial de s'assurer que le choix de l'endroit pour installer les panneaux se fasse en étroite collaboration avec les responsables des travaux publics puisque ce sont eux qui installent les panneaux dans la plupart des collectivités.
  • Les coûts de la main-d'oeuvre auraient pu être réduits si on avait fait appel à des bénévoles à chaque école. Cependant, une telle méthode aurait nécessité un travail énorme de coordination des bénévoles. Une association d'employés rémunérés et de bénévoles mérite d'être étudiée.

LEÇONS RETENUES : LE GRAND PUBLIC

Les initiatives menées auprès du grand public, celle du présent projet par exemple, peuvent modifier rapidement les attitudes et le comportement de la population à l'endroit de la marche au ralenti. Conformément au principe de marketing social axé sur la collectivité, le contact personnel représente l'élément critique d'une campagne efficace contre la marche au ralenti. En outre, aborder des automobilistes dans les parcs de stationnement des centres commerciaux et des supermarchés permet d'établir un grand nombre de contacts personnels, et cela, à peu de frais.

Voici quelques suggestions particulières à l'intention des personnes qui souhaitent organiser des campagnes contre la marche au ralenti auprès du grand public :

  • Dans une initiative contre la marche au ralenti auprès du grand public, l'endroit où seront placés les panneaux dans la collectivité est important. Ces panneaux rappellent constamment aux automobilistes de ne pas laisser leur moteur tourner au ralenti. Au cours de ce projet, plusieurs entreprises ont refusé que des panneaux contre la marche au ralenti soient installés sur leur propriété. Afin d'accroître les chances qu'elles acceptent, il faudrait communiquer avec les chambres de commerce et autres associations d'affaires bien avant le début de la campagne afin d'obtenir leur adhésion et leur appui. En outre, les villes pourraient adopter des règlements obligeant les entreprises à laisser la municipalité installer des panneaux.
  • Les initiatives contre la marche au ralenti menées auprès du grand public et dans les écoles peuvent se transformer en campagnes annuelles. Comme dans le cas de toute campagne annuelle, la municipalité ou une ONG pourrait garder la liste des bénévoles qui ont participé à la campagne précédente. Ces personnes seraient invitées chaque année à consacrer une demi-journée de leur temps à solliciter le soutien des automobilistes dans les aires de stationnement des écoles ou des endroits publics. Avec la collaboration d'un grand nombre de bénévoles qui travailleraient annuellement à un tel projet, il serait possible au cours de quelques années d'aborder des dizaines de milliers d'automobilistes et cela, à des coûts vraiment minimes.
  • La population en général est d'une grande ignorance à propos de la marche au ralenti. Elle ne sait pas qu'il est plus efficace d'arrêter le moteur d'un véhicule après 10 secondes de marche au ralenti; qu'il faut donner au moteur d'un véhicule 30 secondes pour se réchauffer en hiver et que les effets sur un démarreur de l'arrêt et du redémarrage d'un moteur (ce qui représenterait une dépense annuelle d'environ 10 $CAN) sont beaucoup moindres que la dépense associée à la marche au ralenti. Les collectivités devraient songer à utiliser la publicité comme moyen de modifier les attitudes de la population envers la marche au ralenti.

Les projets contre la marche au ralenti peuvent s'avérer une première étape de grande importance pour sensibiliser la population au changement climatique et obtenir qu'elle participe à de nombreuses activités nécessaires à la protection efficace de notre climat.

CONCLUSION

Ce projet constitue la première initiative de LA TERRE À CO2EUR SUDBURY à l'intention de toute la collectivité. L'organisation a réuni des citoyens, des entreprises et des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux pour réaliser un plan d'action local qui a reçu un solide appui en faveur de la durabilité.

Cette initiative a fortement influencé la fréquence de la marche au ralenti dans le grand public et la fréquence et la durée de la marche au ralenti autour des écoles. Elle donne en outre la preuve qu'il est possible d'organiser une campagne efficace dans de nombreuses écoles et auprès du grand public à des coûts minimes. Les campagnes contre la marche au ralenti sont particulièrement attrayantes puisqu'elles procurent à presque tous les citoyens l'occasion de prendre des mesures positives pour réduire les effets de nos activités sur notre atmosphère. Ainsi, les projets contre la marche au ralenti peuvent s'avérer une première étape de grande importance en vue de sensibiliser la population au changement climatique et d'obtenir qu'elle participe à de nombreuses activités nécessaires à la protection efficace de notre climat.